Bons plans et recommandations de visites
…et encore quelques suggestions
Stora et Lilla Karlsö – avec leur nature unique et leur vie aviaire intéressante, abritant des oiseaux de mer comme les guillemots et les macareux, des visites guidées sont proposées. Des bateaux partent de Klintehamn.
Les grottes de Lummelunda – visites guidées du système de grottes longue de plusieurs kilomètres, avec des formations de stalactites et des lacs souterrains.
Le domaine royal de Roma avec la ruine d’un monastère cistercien, où des représentations de théâtre de Shakespeare ont lieu le soir, ainsi que des ateliers d’artisanat et de soufflage de verre.
Les poteries d’Eskelhem et de Hamra valent également la peine d’être visitées.
Tingstäde avec sa forteresse et son musée militaire, ainsi qu’un grand lac d’eau douce où l’on peut cueillir des baies salmbär le long de la plage.
Biographie
Anna Jansson est une écrivaine suédoise, auteure de nombreux romans policiers ainsi que de livres pour enfants et adolescents. Elle est née le 13 février 1958 à Visby, sur l’île de Gotland. En 1979, elle part à Örebro pour suivre des études d’infirmière. Ancienne soignante, elle a su tirer parti de sa parfaite connaissance du milieu médical dans ses romans. Anna Jansson a créé un personnage récurrent pour ses polars : l’inspectrice Maria Wern. Tous les titres de la série Maria Wern se sont classés parmi les meilleures ventes en Suède.
Bibliographie
Série Maria Vern
- Stum sitter guden (2000) – Le Pacte boréal, Les Éditions du Toucan, (2010)
- Alla de stillsamma döda (2001) – pas encore traduit en français
- Må döden sova (2002) – pas encore traduit en français
- Silverkronan (2003) – Derrière les remparts, Les Éditions du Toucan (2012)
- Drömmar ur snö (2004) – pas encore traduit en français
- Svart fjäril (2005) – pas encore traduit en français
- Främmande fågel (2006) – L’Inconnu du Nord, Éditions de Noyelles (2009)
- Pojke försvunnen (2007) – pas encore traduit en français
- Inte ens det förflutna (2008) – pas encore traduit en français
- Först när givaren är död (2009) – pas encore traduit en français
- Drömmen förde dej vilse (2010) – Les Noces perdues, Les Éditions du Toucan (2015)
- Alkemins eviga eld (2011) – pas encore traduit en français
- När Skönheten kom till Bro (2012) – pas encore traduit en français
- Dans på glödande kol (2013) – pas encore traduit en français
- Skymningens barfotabarn (2014) – pas encore traduit en français
- Alla kan se dig (2015) – pas encore traduit en français
- Rädslans fångar (2016) – pas encore traduit en français
- Det du inte vet (2017) – pas encore traduit en français
- Kvinnan på bänken (2018) – pas encore traduit en français
- Döden är alltid sann (2018) – pas encore traduit en français
- Mitt hjärta är ditt (2019) – pas encore traduit en français
- Dödslistan (2020) – pas encore traduit en français
- Galgbergets väktare (2021) – pas encore traduit en français
- Onda drömmar (2022) – pas encore traduit en français
- Dödens snabba vingar (2023) – pas encore traduit en français
- Till offer åt det okända (2024) – pas encore traduit en français
- Rädslans labyrint (2025) – pas encore traduit en français
Interview
Comment es-tu venue à l’écriture de romans policiers ?
Mon arrière-grand-mère et mon père étaient des conteurs fantastiques. Jusqu’à mes dix ans, nous n’avions pas de télévision alors on s’asseyait près du feu et ils racontaient des histoires. On avait la radio, alors on écoutait le théâtre radiophonique. Et pour le reste, c’étaient des récits. J’ai hérité de leurs histoires et j’ai imité leur manière de raconter. Je n’ai jamais suivi de cours d’écriture. Je travaillais comme infirmière de nuit et n’ai absolument rien écrit jusqu’à mes 42 ans. Et puis là, j’ai écrit énormément. J’ai commencé à écrire en 1998 quand nous avons eu un ordinateur. Je suis un peu dyslexique, donc avoir un ordinateur m’a stimulée. Après avoir tapé 180 000 caractères de ce qui est devenu mon premier livre, le programme de traitement de texte a planté, il affichait “fonction surchargée, fonction arrêtée”. C’est ma tante qui était professeure en suédois qui a relu le texte et elle m’a dit : “C’est la pire chose que je n’aie jamais lue.” Après avoir corrigé toutes les fautes d’orthographe et réussi à en ressortir l’histoire, j’ai envoyé le texte. Et là, deux maisons d’édition étaient intéressées. Et c’était la première enquête de Maria Wern. J’ai été infirmière pendant 25 ans et j’ai mené une double vie professionnelle pendant neuf ans avant d’oser franchir le pas et me consacrer à l’écriture à plein temps. Ce que j’aime dans le polar, c’est le dynamisme. Il s’agit aussi de ce qui est juste, de ce qui est faux, de ce qui est mal, de ce qui est bien. J’ai donné pendant 15 ans des conférences sur l’éthique des soins. Et je pense que dans le cadre du roman policier, on peut poser ces questions qui m’intéressent : pourquoi sommes-nous comme nous sommes ? Pourquoi agissons-nous comme nous agissons ? C’est le genre de questions qui me passionnent. J’ai plus d’idées que de temps.
C’est sûrement pour cette raison que je n’ai jamais eu le syndrome de la page blanche. Pour moi écrire, c’est un peu comme avoir un amant secret, en quelque sorte. Quand les enfants partaient à l’école, que je verrouillais la porte et que j’éteignais le téléphone, j’écrivais comme une folle.
Comment est née Maria Wern ?
Aucune idée ! Maria mène sa propre vie. Mais parfois, je lui murmure des choses à l’oreille. Maria diffère entre les livres et les films. Dans les livres, elle est un peu plus ronde. Elle aime un peu plus la nourriture. Elle est peut-être plus maternelle. Et plutôt discrète. Plus qu’Eva-Rosa dans les films. Elle, elle fonce beaucoup plus. Je trouve qu’Eva-Rosa est absolument fantastique dans le rôle de Maria Wern. Mais ce n’est pas exactement ma Maria. En général, quand je commence une histoire, la première chose que je fais, c’est d’écrire la liste des personnages. Et je fais leur connaissance. Je me promène et je fais connaissance avec eux, un par un. J’ai passé énormément de temps avec Maria mais je ne me lasse pas de mon héroïne.
À Gotland, il y a une tradition orale très forte et comme mon père rencontrait énormément de gens, j’ai entendu plein de récits incroyables et vu plein d’endroits.
Ta série Maria Wern se déroule à Gotland, c’était une évidence ?
Oui, j’ai grandi à Visby et il y a tant de choses à explorer sur Gotland ! Mon père était évaluateur foncier sur Gotland. Donc si on devait construire une route, abattre un bouleau, une haie de lilas, il partait en éclaireur à travers toute l’île. Très souvent, je l’accompagnais. J’ai gardé de cette période un vrai trésor d’histoires et d’anecdotes. À Gotland, il y a une tradition orale très forte et comme mon père rencontrait énormément de gens, j’ai entendu plein de récits incroyables et vu plein d’endroits. Il connaissait chaque petit chemin. Peu importe où on allait. Vers la fin, quand il ne pouvait plus conduire, c’est moi qui le faisais. Et il racontait plein de choses. J’aurais dû tout enregistrer. C’était tellement chouette. Mais je peux encore puiser dans tout ça. Je ne me lasse jamais de regarder la mer, de contempler l’horizon. Ne pas voir ce qui a été façonné par la main de l’homme crée un état méditatif où l’on peut se situer dans n’importe quelle époque. C’est ça aussi Gotland.

Jardin botanique de Visby
Anna Jansson : « Il apparaît dans presque tous mes livres. On y trouve des arbres et plantes exotiques qui survivent sur l’île grâce au climat doux ainsi qu’une merveilleuse roseraie. Il ne faut surtout pas manquer la colline du temple avec son pavillon où, dans Drömmen förde dej vilse, j’y ai placé une femme morte vêtue en mariée, tandis que le jardinier joue de la flûte dans la roseraie en contrebas. »
Adresse : Strandgatan, 621 55 Visby

Ruines de Sankt Clemens
Anna Jansson : « Ici reposent réellement un couple enterré au XIIe siècle. L’homme était bossu, la femme bien plus jeune et de rang élevé, ce que révèle sa position dans la tombe. Ils ont été tués pendant leur sommeil. L’histoire ne dit pas comment… mais moi, je le raconte dans mon roman : När skönheten kom till Bro. »
Adresse : S:t Klemensgatan 6, 621 55 Visby

Fridhems pensionat
Anna Jansson : « La princesse Eugénie fut l’une des premières femmes en Suède à être déclarée majeure et à pouvoir gérer elle-même son argent. Avec cet argent, elle fit construire Fridhem, au pied de Högklint. Les salons, le parc aux cytises dorés, la cascade et la haute falaise sont un décor qui m’a inspirée lorsque j’ai écrit Drömmen förde dej vilse. »
Adresse : Högklint Högklintsvägen 54, 622 61 Visby

Gnisvärd
Lorsque Anna Jansson situe l’action des premiers tomes de la série Maria Wern dans le lieu fictif de Kronviken, c’est le village de pêcheurs de Gnisvärd qui lui sert de modèle.
Adresse : 622 65 Tofta


Herrvik
Un garçon de neuf ans disparaît lors d’une fête dans le village de pêcheurs de Herrvik, sur la côte est de Gotland. Les recherches mènent aux grottes situées dans les hauteurs, au-dessus de l’école d’Östergarn. C’est là que l’inspectrice Maria Wern fait une découverte. Ainsi débute le roman à suspense Pojke försvunnen d’Anna Jansson (2014).
Adresse : Östergarn Herrviks Hamn, 623 68 Katthammarsvik

Katthammarsvik rökeri
Adresse : Jacob Häggs väg 65, 623 69 Katthammarsvik

Asunden
Asunden est un lieu magique, où naissent les rauks. Maria et son mari adoraient s’y promener. On a l’impression d’être sur une autre planète. Dans le parc de Slite, une psychologue pour enfants perd la vie dans Onda drömmar.
Adresse : 62453 Lärbro

Île de Fårö
De la scène d’attaque sur une plage de Fårö dans Rädslans labyrint aux disparitions autour de Fårösund dans Du som var min, Maria Wern fait de Fårö un décor fréquent de ses enquêtes.
Adresse : Fårö Sudersand 4817, 624 67 Fårö

Lickershamn et son rauck Jungfrun
Anna Jansson : « Le rauk Jungfrun, à Lickershamn, m’a inspiré le roman Dödslistan. C’est le plus haut rauk de l’île, une formation calcaire qui s’élève à 27 mètres au-dessus de la mer. Selon la légende, un jeune esclave y aurait grimpé pour sauver sa bien-aimée, mais tous deux se sont noyés dans la mer. »
Adresse : Lickershamn, 62442 Tingstäde

Bungenäs
Bungenäs est une ancienne zone militaire aux panneaux rouillés. Le site est entouré de barbelés et dissimule aujourd’hui un lotissement de résidences d’été. On y trouve des moutons, une carrière de calcaire et un restaurant installé près des anciens fours à chaux. C’est ici qu’une jeune fille est pourchassée par un meurtrier dans Galgbergets väktare.
Adresse : Bunge Bungenäs 569, 624 64 Fårösund
