Johan Theorin

Öland

Bons plans et recommandations de visites

…et encore quelques suggestions

Vistez la forteresse de l’âge du fer d’Eketorp, rassasiez-vous de caramels au Café & Karamellkokeri Bredsättra et trempez vos pieds dans la mer à la plage de Böda.

Biographie

Johan Theorin est né en 1963 à Göteborg et a grandi à Nora et sur l’île d’Öland, mais il vit depuis de nombreuses années à Stockholm. Il a travaillé comme journaliste et a publié des nouvelles dans divers journaux et anthologies avant de faire ses débuts en tant que romancier en 2007 avec Skumtimmen, salué aussi bien par les lecteurs que par la critique. Les droits de traduction ont été vendus dans plus de 20 pays. Après quelques années consacrées à l’écriture de livres pour la jeunesse, Johan Theorin est revenu à Öland et à son personnage récurrent, le vieux capitaine Gerlof, dans Benvittring.

Skumtimmen a été élu Meilleure première œuvre de roman policier 2007 par l’Académie suédoise du polar. Nattfåk a reçu le prix du Meilleur roman policier suédois 2008 et a remporté en 2009 le Glass Key Award du meilleur roman policier scandinave. La traduction anglaise de Skumtimmen a obtenu la même année le CWA Dagger Debut Award, tandis que Nattfåk a remporté en 2010 le CWA International Dagger Award. Benvittring a été nommé pour le prix du Meilleur roman policier suédois de l’année 2021.

Bibliographie sélective

Série Gerlof Davidsson

  1. Skumtimmen (2007) – L’Heure trouble, Albin Michel (2009)
  2. Nattfåk (2008) – L’Écho des morts, Albin Michel (2010)
  3. Blodläge (2010) – Le Sang des pierres, Albin Michel (2011)
  4. Rörgast (2013) – Fin d’été, Albin Michel (2015)
  5. Benvittring (2021) – pas encore traduit en français
  6. Ristmärken (2024) – pas encore traduit en français
©Jesper-Petersen

Interview

Johan Theorin - Öland

Comment as-tu commencé à écrire des romans policiers ?

Ça a commencé quand j’étais journaliste. C’était lorsque j’étais à Göteborg, en visite dans le Bohuslän dans les années 90. J’ai interviewé un vieil homme qui m’a raconté une histoire de son village. Quand ce vieil homme était jeune, il y avait un autre jeune homme dont tout le monde avait peur. Il se battait tout le temps. Les seuls à le défendre, c’étaient ses vieux parents, qui venaient toujours s’excuser à sa place. Mais un soir, la situation est devenue grave. Il s’est battu et a donné des coups de pied à un autre jeune garçon jusqu’à le tuer. La police est venue pour l’arrêter. Mais ses parents l’ont aidé à fuir. Il est d’abord allé à Londres puis en Amérique du Sud. Des lettres et des cartes postales, sans expéditeur, sont arrivées à ses vieux parents et cela a duré plusieurs années. Et puis un jour, un cercueil scellé est arrivé d’Amérique du Sud. Les parents ont affirmé que leur fils était mort noyé en Amérique du Sud. Et ils ont enterré ce cercueil dans le cimetière local au nord de Göteborg. Mais ce qui était étrange, c’est que les cartes postales et les lettres sans expéditeur d’Amérique du Sud ont continué d’arriver. Après l’enterrement. Et là, les rumeurs ont commencé à circuler. Pour moi, c’était juste une petite anecdote. Mais ça m’est resté en tête. Et au début des années 2000, j’avais du temps libre et je me suis dit que je devrais en faire un roman policier. C’était l’époque où la mode des polars commençait. J’ai situé l’histoire sur l’île d’Öland, parce que, d’une part, je ne voulais pas pointer du doigt quelqu’un de la côte ouest et aussi parce que je connais bien Öland et que j’aime cette île.

J’ai situé l’histoire sur l’île d’Öland, parce que, d’une part, je ne voulais pas pointer du doigt quelqu’un de la côte ouest et aussi parce que je connais bien Öland et que j’aime cette île.

 

En plus personne n’avait encore écrit un roman policier qui s’y déroule. C’est ainsi que Skumtimmen est né. Ma première intrigue policière est inspirée de l’histoire que ce vieil homme m’a racontée et que j’ai développée. Quand j’ai eu terminé Skumtimmen et j’ai commencé à écrire Nattfåk. Là, j’ai réalisé que Skumtimmen se passait en automne et Nattfåk en hiver. Et je me suis dit : « Je vais faire une série en quatre saisons ».

Comment son nés Gerlof et Tilda, tes personnages principaux ?

Gerlof est inspiré en grande partie mon grand-père, qui était capitaine de navire. Au départ, j’écrivais surtout pour ma famille à Öland. Et je trouvais amusant de transformer des membres de la famille en personnages du roman. Ensuite, Gerlof est devenu son propre personnage. Il est devenu bien plus grognon. Je l’aime bien.  Comme souvent, c’est un personnage qui ne peut pas aller à l’encontre de ce qu’il est. Dans Skumtimmen, il n’y avait pas beaucoup de policiers et je me suis rendu compte que si je voulais continuer à écrire, il fallait qu’il y ait un représentant de la police. Donc j’ai créé Tilda, une policière de proximité. Elle apparaît dans le deuxième livre de la série.

Et j’ai découvert l’île à différentes saisons, j’avais donc pleins d’images de l’île en tête.

Qu’est-ce qui fait de l’île de Öland un décor idéal pour ta série ?

Ce sont les ambiances. Quand j’étais petit, j’y allais seulement l’été. Ensuite, j’ai commencé à y aller à différentes saisons quand j’avais une vingtaine d’années. Mes grands-parents étaient morts et c’est moi qui devais m’occuper de la maison. Et j’ai découvert l’île à différentes saisons, j’avais donc pleins d’images de l’île en tête. À l’époque, Öland n’était pas aussi verte qu’aujourd’hui. Le paysage était plus austère. Plat et plein de pierres.

Dans ta série, certains lieux sont réels et d’autres en partie fictifs ou renommés, pourquoi ce choix ?

J’ai été un peu lâche. Je ne voulais pas pointer directement des endroits. D’abord pour ne pas pointer un village ou quelqu’un en particulier. Bien que maintenant, je sais que ça ne dérange pas vraiment les gens. C’était aussi un moyen pour être plus libre. À l’époque où j’ai écrit les romans, je ne trouvais pas les lieux si importants. Comme je ne vivais pas à Öland, je ne pouvais pas sortir vérifier précisément les maisons que je décrivais. Je devais me fier à mes souvenirs. Et j’ai beaucoup évoqués des lieux en lien avec ma famille. Je trouvais que c’était mieux que Djupvik ne soit pas Djupvik. Bon, maintenant, tout le monde sait !

Château de Borgholm

Ce château, construit sur un plateau rocheux au sud de la ville de Borgholm, n’a jamais été terminé. Il y a 200 ans, un incendie a détruit le bâtiment. Seuls les murs ont subsisté.

Adresse : Sollidenvägen 5, 387 94 Borgholm

Långe Erik

Au nord, le phare de Långe Erik donne accès à la presqu’île de Trollskogen, où l’on se promène parmi des pins tordus et des chênes noueux.

Adresse : Holmvägen 101, 387 75 Byxelkrok

©MVOBA 2025

Les moulins de Lerkaka

Les moulins d’Öland ne sont pas seulement des symboles de l’île, mais aussi de précieux souvenirs d’une époque où ils étaient essentiels pour moudre les céréales destinées à la population. Aujourd’hui, ces monuments historiques se dressent comme de silencieux témoins du passé, attirant aussi bien les touristes que les passionnés d’histoire désireux de découvrir la vie rurale traditionnelle d’Öland.

Adresse : 38793 Lerkaka

Phare de Högby

Le phare d’Högby est inscrit au répertoire des sites et monuments historiques par la Direction nationale du patrimoine de Suède depuis 1978. Dans les livres, ce phare est appelé « Åludden ».

Adresse : Fyrvägen 71, 387 71 Löttorp

Sandvik

Dans les livres, cette plage est appelée « Långvik ».

Adresse : 387 70 Sandvik

Stenkusten

Stenkusten, une zone située le long de la côte nord-ouest d’Öland, devient un des lieux les plus effrayants  de l’île dans Skumtimmen.

Adresse : Äleklintagatan, 387 96 Köpingsvik

Hôtel Borgholm

Tout comme Gerlof, découvrez les saveurs d’Öland en vous rendant au restaurant de l’hôtel Borgholm, puis arrêtez-vous à Nya Konditoriet, une charmante boulangerie rétro datant des années 40.
 

Adresse : Trädgårdsgatan 15, 387 31 Borgholm

Pont de Öland

Le pont d’Öland est un ouvrage reliant Kalmar, sur le continent, à Färjestaden, sur l’île d’Öland, à l’est du pays. Le pont mesure 6 072 mètres de long et 13 mètres de large, avec un total de 155 travées. Son point le plus élevé atteint 41,69 mètres au-dessus du niveau de la mer, et le plus bas 6,65 mètres. 

Stora Alvaret

Dans ses romans, Johan Theorin révèle les paysages de l’île d’Öland, notamment les plaines calcaire de Stora Alvaret, inscrites depuis l’an 2000 au patrimoine mondial.
 

Adresse : 386 93 Färjestaden

Långe Jan

À la pointe sud de l’île se dresse le phare de Långe Jan, un des décors de Skumtimmen.

Adresse : Ottenby 401, 386 64 Degerhamn

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