Kjell Eriksson

Uppsala

Bons plans et recommandations de visites

..et encore quelques suggestions

Ymergatan, la rue où j’ai grandi (jusqu’à mon départ à 16 ans). C’est aussi là que grandissent les personnages principaux de Prinsessan av Burundi

Placez-vous sur l’un des ponts, pourquoi pas Nybron, avec la vue à l’ouest vers Drottninggatan avec la bibliothèque universitaire tout en haut, et à l’est, la grande place et le quartier commerçant. Ou bien le Dombron, plus ancien, proche du « bel Uppsala », notamment la cathédrale, l’image d’Uppsala qu’on retrouve toujours sur les cartes postales. Jamais une carte postale ne montrait le côté est.

Gottsunda, un « quartier sensible ». C’est là que vivait Ali, le protagoniste de Nattskärran.

Kåbo, le quartier huppé,, là où habitaient (et vivent encore) les professeurs, aristocrates, lauréats du Nobel. Promenez-vous dans la rue Borgvägen. C’est là que vit le protagoniste de Öppengrav. Kåbo est aussi le décor de Nattens grymma stjärnor.

Biographie

Kjell Eriksson, né en 1953, a acquis une expérience dans plusieurs métiers. Il habite près d’Uppsala. En 1999, il a reçu le « Prix du crime pour débutants » suédois pour son premier roman policier sur l’enquêtrice Ann Lindell. Son roman Prinsessan av Burundi a été nommé « Roman policier de l’année 2002 ».

Bibliographie sélective

Série Ann Lindell

  1. Den upplysta stigen (1999) – pas encore traduit en français
  2. Jorden må rämna (2000) – La Terre peut bien se fissurer, Gaïa (2007)
  3. Stenkistan (2001) – Le Cercueil de pierre, Gaïa (2008)
  4. Prinsessan av Burundi (2002) – La Princesse du Burundi, Gaïa (2009)
  5. Nattskärran (2003) – Le Cri de l’engoulevent, Gaïa (2010)
  6. Nattens grymma stjärnor (2004) – Les Cruelles étoiles de la nuit, Gaïa (2012)
  7. Mannen från bergen (2004) – L’Homme des montagnes, Gaïa (2013)
  8. Den hand som skälver (2007) – pas encore traduit en français
  9. Svarta lögner, rött blod (2008) – pas encore traduit en français
  10. Öppen grav (2009) – pas encore traduit en français
  11. Den skrattande hazaren (2019) – pas encore traduit en français
  12. Dödsuret (2020) – pas encore traduit en français
  13. Ett dödligt tillstånd (2021) – pas encore traduit en français

Interview

Kjell Eriksson - Uppsala

Comment en es-tu venu à l’écriture de romans policiers ?

J’ai débuté tard. J’étais jardinier-paysagiste. J’ai fait ce métier pendant vingt ans avant que mon premier livre ne paraisse et j’ai encore travaillé dans les jardins bien après l’an 2000, même si les romans marchaient bien. En parallèle, j’ai aussi travaillé pour la télévision suédoise sur des émissions de jardinage et fait des critiques de livres de jardinage à la télé. Le polar, ce n’était pas une décision consciente. En fait, c’est le journal Uppsala Nya Tidning qui m’ont commandé une nouvelle. Et j’ai alors écrit une histoire qui se déroule juste à l’extérieur d’Uppsala. Elle met en scène Edvard Risberg, qui est ensuite devenu un personnage important de mes romans policier, notamment pour Ann Lindell, puisqu’ils ont eu une relation. Dans cette nouvelle, Edvard Risberg découvre un garçon mort. C’est manifestement un meurtre. Je n’étais pas vraiment en train de chercher à écrire une intrigue criminelle. Ce qui m’intéressait, c’était l’effet, l’impact que cette découverte macabre allait avoir sur Edvard Risberg, qui menait jusque-là une vie assez tranquille. La nouvelle a été publiée et je me suis retrouvé avec ce texte en me disant : je pourrais continuer cette histoire. Et j’ai eu la surprise de voir que l’Académie suédoise du polar l’a nominée pour le prix du meilleur polar de l’année, et j’ai reçu le prix du meilleur débutant, c’était en 1999.

Ce qui me paraissait excitant, c’était d’écrire sur une femme, créer un portrait crédible d’une femme.

Comment est née Ann Lindell ?

Je ne connaissais rien au travail de la police. Et le fait que le personnage principal soit une femme, ce n’était pas un choix féministe conscient. C’est simplement que j’avais déjà écrit sur des hommes auparavant et pour changer je voulais un personnage féminin. Son apparence éveillait l’intérêt des hommes. Et peut-être aussi, dans certains cas, une certaine jalousie de la part d’autres femmes. Mais je n’ai jamais vraiment joué la carte du sex-symbol. Elle est plutôt ordinaire. J’ai pris la décision d’inclure une histoire d’un soir avec un juriste ennuyeux. Elle tombe enceinte et ne réussit pas à avorter. Sa consommation d’alcool devient excessive. Elle commence à négliger son travail. Et là, c’est Samuel Nilsson qui l’aide à surmonter sa situation. 

Tout ça combiné a fait qu’elle est apparue comme une figure touchante pour beaucoup de gens. Surtout pour les femmes. Parce qu’en fin de compte, elle était tellement normale. Ce qui me paraissait excitant, c’était d’écrire sur une femme, créer un portrait crédible d’une femme. Je ne pense pas qu’il y ait tant de différences. Les grandes questions existentielles, ce qui nous affecte et nous fait cogiter au fil de l’existence sont des choses communes aux hommes et aux femmes. J’en suis convaincu. Mais il y a quand même des traits distinctifs qui différencient les sexes. Des perceptions différentes de la réalité, des problèmes qu’ils rencontrent, des obstacles qu’ils affrontent, dans le monde du travail ou ailleurs. C’est un fait bien connu.

Un thème commun est « la ville divisée », à l’est et à l’ouest de la Fyrisån, qui fonctionne comme une frontière géographique, mais pas seulement ; elle est également économique, sociale, et donc psychologique.

Quelle est l’importance des lieux dans tes romans policiers ?

J’avais Uppsala et l’Uppland devant les yeux, pour ainsi dire. Je connais très bien ce paysage. Je voyageais pendant mon temps libre. Je connaissais littéralement chaque chemin de terre de l’Uppland. J’ai aussi fait de la généalogie, remonté loin dans le temps. Donc presque chaque village que je traversais, je connaissais ou ressentais son histoire. Et j’avais des camarades de classe, des amis d’enfance, des collègues à qui je pouvais téléphoner si j’avais une question spécifique. Si je voulais parler à un pompier, un plombier, une infirmière ou n’importe qui, j’avais des contacts. Ce qui me donnait une grande assurance pour écrire. Je pouvais décrire Uppsala et l’Uppland de manière à peu près crédible. Un thème commun est « la ville divisée », à l’est et à l’ouest de la Fyrisån, qui fonctionne comme une frontière géographique, mais pas seulement ; elle est également économique, sociale, et donc psychologique. Je n’ai pas passé le bac, je n’ai jamais mis les pieds dans une institution universitaire. J’ai quitté l’école tôt et quitté la maison à seize ans. Donc forcément, j’ai écrit depuis cette perspective-là, un autre Uppsala, un autre Uppland. Uppsala est bien connue comme ville universitaire, bien sûr. Ce prestigieux établissement fondé en 1477, le plus ancien du Nord. Plein de professeurs, de lauréats du prix Nobel, et tout le tintouin. Alors que moi, j’ai grandi du mauvais côté de la rivière Fyrisån. Dans la même rue que Lill-Leon, dans Princessan av Burundi. On a grandi sur Ymergatan. Mon environnement est décrit là-dedans. Et on n’allait jamais de l’autre côté, à l’ouest. Ça n’existait pas pour nous. On ne connaissait personne qui travaillait à l’université. On connaissait à peine quelqu’un qui avait passé le bac, à mon époque. Et j’ai écrit depuis mon monde, parce que c’est celui que je connaissais. J’ai attiré un large lectorat dans ma région natale parce que les lecteurs pouvaient s’identifier à cette séparation, qui est profondément ancrée chez les habitants d’Uppsala. Écrire des romans policiers où les concierges, infirmiers, électriciens, tôliers, femmes de ménage, serveurs sont valorisés, dotés de qualités comme la chaleur, la solidarité (mais aussi des défauts et de la méchanceté), et cela de manière cohérente, a rendu ma série un peu unique.

Fyrisån

Kjell Eriksson : « Ce qui est commun, c’est la « ville divisée », à l’est et à l’ouest de la Fyrisån, qui sert de séparation géographique, mais pas seulement, aussi sur le plan économique et social, et par conséquent psychologique. J’ai grandi du côté est, celui non académique, celui des ouvriers, des artisans et du commerce à Uppsala. »

Adresse : 753 18 Uppsala

Pont Nybron

Adresse : 753 09 Uppsala

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Pont Dombron

Adresse : 753 09 Uppsala

Cathédrale d’Uppsala 

Adresse : Domkyrkoplan, 753 10 Uppsala

Jardin de Linné

Le jardin botanique de Linné, le plus ancien du pays, créé au XVIIIᵉ siècle par le célèbre botaniste Carl von Linné, symbolise les connaissances scientifiques et le patrimoine académique de la ville.
 

Adresse : Svartbäcksgatan 27 B, 753 32 Uppsala

Château d’Uppsala

Adresse : Slottet, 752 37 Uppsala

Jardin botanique

Adresse : Villavägen 6-8, 752 36 Uppsala

Château de Skokloster

Une excursion en bateau depuis Uppsala sur la rivière Fyrisån. Poursuivez sur le lac Mälaren jusqu’au magnifique château baroque de Skokloster.
 

Adresse : 746 96 Skokloster

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