Mari Jungstedt

Gotland

Bons plans et recommandations de visites

..et encore quelques suggestions

Sur l’île de Gotland, savourez un dîner au Djupvik Hotel tout en admirant la vue imprenable sur le village de pêcheurs et la mer, avant de longer Ekstakusten, une région côtière préservée avec ses couchers de soleil à couper le souffle.

Biographie

Mari Jungstedt est l’une des autrices de romans à suspense les plus populaires de Suède, avec 7,5 millions d’exemplaires vendus rien qu’en Suède, et ses livres publiés dans plus de 20 pays à travers le monde. Avant de se lancer dans l’écriture de romans policiers, Mari a travaillé comme journaliste, notamment pour Ekot et comme présentatrice de journaux télévisés à la SVT. Elle fait ses débuts en 2003 avec Den du inte ser, où l’on découvre pour la première fois le commissaire Anders Knutas et ses collègues de la police de Visby. Depuis, elle a publié dix-sept autres romans dans la série de Gotland, ainsi que deux dans la série de Grande Canarie. Le journal The Times l’a qualifiée de « l’une des meilleures auteures de romans policiers de Scandinavie ». Elle a été nommée pour le prix BookBeat de l’Auteur de polar suédois de l’année 2023. En 2024, elle a également été nommée aux Storytel Awards dans la catégorie suspense pour Det slutna rummet.

©Rickard L. Eriksson

Bibliographie sélective

Série Anders Knutas

  1. Den du inte ser (2003) – Celui qu’on ne voit pas, Plon (2007)
  2. I denna stilla natt (2004) – Les Ombres silencieuses, Plon (2008)
  3. Den inre kretsen (2005) – Le Cercle intérieur, Le Serpent à Plumes (2011)
  4. Den döende dandyn (2006) – Le Dandy mourant, Le Serpent à plumes (2012)
  5. I denna ljuva sommartid (2007) – pas encore traduit en français
  6. Den mörka ängeln (2008) – pas encore traduit en français
  7. Den dubbla tystnaden (2009) – pas encore traduit en français
  8. Den farliga leken (2010) – pas encore traduit en français
  9. Det fjärde offret (2011) – pas encore traduit en français
  10. Den sista akten (2012) – pas encore traduit en français
  11. Du går inte ensam (2013) – pas encore traduit en français
  12. Den man älskar (2014) – pas encore traduit en français
  13. Det andra ansiktet (2016) – pas encore traduit en français
  14. Ett mörker mitt ibland oss (2018) – pas encore traduit en français
  15. Jag ser dig (2019) – pas encore traduit en français
  16. Där den sista lampan lyser (2021) – pas encore traduit en français
  17. Det slutna rummet (2023) – pas encore traduit en français
  18. Den sista utposten (2024) – pas encore traduit en français

Interview

Mari Jungstedt - Gotland

Tu en es maintenant à 18 livres dans la série Knutas ? N’as-tu pas bientôt écumé tous les lieux de Gotland ?

C’est incroyable d’en être déjà à ce nombre ! Quand j’ai débuté, je ne pensais pas du tout à l’avenir. Je n’ai jamais fait de plan. Je prends chaque livre comme il vient, sans vision à long terme. Écrire cette série reste toujours aussi passionnant. Chaque nouvelle histoire est unique, et Gotland continue de me surprendre sans cesse.

Chaque nouvelle histoire est unique, et Gotland continue de me surprendre sans cesse.

Comment naissent tes histoires ?
Tout commence par un fragment. Je ne cherche jamais activement des idées. L’inspiration me tombe dessus — un détail, une image, une scène vue ou entendue — et ça déclenche mon envie d’écrire.

Peux-tu nous donner un exemple concret ?

Bien sûr. Un jour, à Gran Canaria, j’ai vu un enfant chez un coiffeur. Cela m’a donné l’idée d’une disparition d’enfant. De retour à Visby, j’ai cherché un salon de coiffure où situer l’intrigue. Plus récemment, pour mon 18e roman, l’idée m’est venue d’un reportage sur une femme retrouvée violée et blessée au fond d’un puits de mine à Norberg, dans le Västmanland. L’isolement et la vulnérabilité de cette situation m’ont marquée. J’ai transposé cette sensation à Gotland : le roman s’ouvre sur le corps d’une femme retrouvé dans la grotte de Lummelunda. Mon premier livre, Den du inte ser, parle du harcèlement et de la manière dont il peut être vécu. J’ai moi-même été harcelée pendant une période et je voulais écrire sur ce type de vulnérabilité. Mon deuxième livre, I denna stilla natt, raconte l’histoire d’une fille de 14 ans qui vit avec sa mère alcoolique. Il s’inspire de mes propres expériences, ayant un père alcoolique.
Quand j’écris, c’est la fragilité de l’enfance qui revient plus ou moins dans chacun de mes livres — c’est quelque chose que je ressens le besoin de raconter.

Comment choisis-tu tes lieux ?

Je prends une carte et je cherche un endroit isolé. Pour ce roman, je suis tombée sur la petite île d’Östergarn Holm. J’y suis allée trois fois cet été pour explorer les lieux. J’ai aussi entendu parler d’un fait divers jamais élucidé lors des Stangaspelen : une mère de famille violée dans un camping. Cela m’a inspirée, mais je m’écarte toujours des faits réels et je laisse l’histoire mûrir lentement.

Comment choisis-tu tes lieux ?

Je prends une carte et je cherche un endroit isolé. Pour ce roman, je suis tombée sur la petite île d’Östergarn Holm.

J’y suis allée trois fois cet été pour explorer les lieux. J’ai aussi entendu parler d’un fait divers jamais élucidé lors des Stangaspelen : une mère de famille violée dans un camping. Cela m’a inspirée, mais je m’écarte toujours des faits réels et je laisse l’histoire mûrir lentement.

Dirais-tu que l’intrigue guide les lieux, ou l’inverse ?

C’est toujours l’histoire qui guide. Les lieux viennent avec elle. Je suis comme une éponge : j’absorbe l’inspiration de partout. Cela peut venir des paysages de Gotland, mais aussi d’événements de ma vie ou de celle des autres.

C’est toujours l’histoire qui guide. Les lieux viennent avec elle. Je suis comme une éponge : j’absorbe l’inspiration de partout. Cela peut venir des paysages de Gotland, mais aussi d’événements de ma vie ou de celle des autres.

Comment prépares-tu tes romans ?

Je rédige un scénario assez détaillé, d’environ cinquante pages. Je me concentre complètement sur le roman en cours. Ce n’est qu’une fois le livre terminé que je deviens réceptive à une nouvelle idée.

Pourquoi avoir choisi Gotland comme décor de tes intrigues ?

C’est lié à un souvenir d’enfance. J’avais neuf ans. Ma mère, seule et sans beaucoup de moyens, nous avait envoyées, mes sœurs et moi, en colonie sur l’île. Nous sommes arrivées de nuit près de Fröjel. Le matin, on a couru jusqu’à la plage de Sandhamn. Je n’avais jamais vu la mer. J’ai été émerveillée. Ce souvenir est resté profondément ancré en moi. C’est sur cette plage que se déroule le premier meurtre de mon premier roman. Gotland est un endroit idéal pour écrire — et pour commettre des crimes de fiction !

Qu’est-ce qui fait de Gotland un lieu si propice au polar ?

Gotland, c’est presque un huis clos naturel. C’est une île, les gens se connaissent, les relations sont profondes. Et puis il y a le paysage : les plages désertes hors saison, les falaises du nord, les brumes grises, les raukar… Même l’histoire de l’île invite à la recherche, à l’exploration. On ne pourrait rêver mieux.

Comment as-tu inventé ton commissaire Knutas et tes personnages principaux ?

J’avais commencé à écrire, sans en parler à personne. J’ai ressenti le besoin de rendre les scènes crédibles, alors j’ai contacté le chef de la police criminelle de Visby, Gösta Svensson. Il m’a reçue dans son jardin. Il est devenu le modèle du commissaire Knutas. Même prestance, même gentillesse. Aujourd’hui, il signe ses mails « Knutas » — c’est touchant. Je voulais un policier sympathique, humain, auquel les lecteurs puissent s’identifier. Pas un héros cassé, mais un homme normal. Knutas est né ainsi. Puis j’ai créé Johan Berg, journaliste — une partie de moi, mais en version masculine. Et Karin, une femme avec un passé sombre, pour ajouter de la complexité.

Tu dis que tes personnages font partie de ta vie ?

Oui, vraiment. Quand je marche dans Visby, j’ai l’impression que je vais croiser Knutas au détour d’une rue. Quand je passe devant l’appartement de Karin, je l’imagine à sa fenêtre.
C’est ça qui rend l’écriture passionnante : je m’investis dans leurs dilemmes. Je ne sais même pas toujours ce qu’il va leur arriver. Il faut être un peu fou pour être auteur.

Visby et ses remparts

Un matin d’hiver, le marchand d’art Egon Wallin est retrouvé assassiné et pendu dans une porte de la muraille de Visby.
C’est le point de départ de Den döende dandyn, le quatrième roman mettant en scène le commissaire Anders Knutas.

Adresse : 62130 Visby

Djupvik et Ekstakusten

Mari Jungstedt : « J’ai un faible tout particulier pour la côte d’Eksta. Il faut absolument la parcourir en voiture ou à vélo. Un bon conseil : commencez par aller à Djupvik et mangez au restaurant rattaché au petit hôtel. »

Adresse : Djupvik, 623 54 Klintehamn

©2025 MVOBA

Stora Karlsö

Un célèbre réalisateur est retrouvé assassiné sur une plage de l’île dans des circonstances mystérieuses. Cela se produit à la même période où des milliers de jeunes guillemots sauteurs plongent depuis les falaises abruptes pour rejoindre leurs pères et nager ensemble jusqu’aux côtes polonaises (Den Dubbla tystnaden).

Mari Jungstedt : »Si l’on veut vivre quelque chose de spectaculaire, il faut se rendre à Stora Karlsö et participer au marquage des guillemots.
C’est une expérience tout à fait exceptionnelle, on a l’impression de faire partie d’une expédition. On se sent comme un explorateur en voyant des milliers d’oiseaux perchés sur les falaises abruptes. C’est une expérience inoubliable. »

Hoburgen

Mari Jungstedt : « La route côtière qui y mène est magnifique. C’est très agréable de descendre jusque-là et de s’arrêter pour manger un gâteau au safran au restaurant. La nature peut être belle même par mauvais temps.« 

Adresse : 623 30 Hoburgen

Holmhällar

Mari Jungstedt : « La zone de raukar de Holmhällar est un peu plus petite et n’a pas les hautes formations rocheuses qu’on trouve à Langhammars, sur Fårö. Mais c’est une région magnifique et très vaste.
On revient toujours aux mêmes choses quand on parle de Gotland : cette nature sauvage et austère. C’est ce qui la rend si extraordinaire. C’est aussi vrai à Holmhällar, avec ses plages de galets, sa végétation basse et sa richesse ornithologique. »

Église d’Öja

C’est ici que se déroule le dénouement du livre Du går inte ensam, plus précisément dans la haute tour. L’église d’Öja est l’une des plus grandes et des plus célèbres de Gotland, et sa tour impressionnante, visible de très loin, mesure 67 mètres de haut.
 
Adresse : Öja, 623 33 Burgsvik

Ljugarn

Une victime est retrouvée assassinée dans sa maison de vacances au bord de la mer. Ljugarn est une jolie station balnéaire sur la côte est de Gotland, avec une belle plage de sable et plusieurs bons restaurants (Det andra ansiktet).

Adresse : 62365  Ljugarn

Furillen

Une presqu’île au nord-est de Gotland, où un photographe est retrouvé assassiné dans une cabane isolée, lors d’un shooting de mode (Den farliga leken).
 

Mari Jungstedt : « Furillen possède une nature très austère et particulière, avec un paysage quasi lunaire et une lumière magnifique. C’est un endroit que l’on ne peut vivre nulle part ailleurs. C’est absolument unique. Garez-vous près de l’hôtel Fabriken, puis promenez-vous autour de cette petite île. La nature sauvage et austère que l’on y ressent est tout simplement extraordinaire. »

Adresse : Rute Furilden 870, 624 58 Lärbro

Norsta Aurer

Mari Jungstedt : « La plage de sable, merveilleusement belle et étendue, où Emma Winarve est poursuivie par le criminel à la fin du livre, et où se déroule toute la résolution de l’intrigue. La plage se situe à la pointe nord-est de Fårö et s’étend de Skärsändan jusqu’à Holmudden, où se trouve le phare de Fårö (Den du int ser). »

Adresse : 624 67 Fårö

Högklint

À bord d’un cargo estonien, le marin Igor Bleidelis observe le port de Visby avec ses jumelles et aperçoit un feu flamboyant ainsi que des silhouettes qui bougent autour. Un peu plus tard, un homme nu est retrouvé assassiné, pendu à un arbre avec une corde. La découverte est faite par un groupe de touristes américains en excursion (Den inre kretsen).

Adresse : Högklint, 622 61 Visby

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