Stefan Ahnhem

Helsingborg

Bons plans et recommandations de visites

…et encore quelques suggestions

Rendez-vous chez Olsons Skafferi, à Helsingborg, un charmant restaurant où Fabian Risk apprécie de « manger un morceau ». Faites un aller-retour au Danemark en ferry et savourez une bonne bière… ou plus.

Biographie

Stefan Ahnhem vit à Stockholm, sa ville natale, où il mène une brillante carrière de scénariste pour la télévision et le cinéma. Membre de la Swedish Writers Guild, il est désormais une des stars du polar scandinave, vendu à plus de deux millions d’exemplaires dans le monde. Son premier roman Offer utan ansikte a remporté le prix Crimetime Specsavers en Suède. 

Bibliographie sélective

Série Fabian Risk

  1. Offer utan ansikte (2014) – Hors cadre, Albin Michel (2016)
  2. Den nionde graven (2015) – La Neuvième tombe, Albin Michel (2019)
  3. Arton grader minus (2016) – Moins 18°, Albin Michel (2020)
  4. Motiv X (2018) – X raisons de mourir, Albin Michel (2023)
  5. X sätt att dö (2019) – 36 façons de tuer, Albin Michel (2024)
  6. Den sista spiken (2021) – Coup de grâce, Albin Michel (2025)
  7. Generation Noll (2025) – pas encore traduit en français
©Gabriel-Liljevall

Interview

Stefan Ahnhem - Helsingborg

Comment es-tu venu à l’écriture de romans policiers ?

J’ai été scénariste pendant plus de 20 ans. J’ai suivi une formation, même si, à l’époque — on parle du début des années 90 — il n’existait pas vraiment de formation pour devenir scénariste. Si on voulait faire des études universitaires, on pouvait apprendre à écrire pour le théâtre. Mais ce n’était pas vraiment ça qui m’intéressait. Moi, je voulais écrire pour le cinéma et le théâtre. J’ai suivi une formation dans une école privée, une formation d’un an. On a eu beaucoup de réalisateurs, de scénaristes et d’écrivains qui sont venus donner des conférences. Et c’est là que j’ai compris que je voulais devenir scénariste. Au terme de cette formation, j’ai travaillé quelques années comme scénariste dont plusieurs comédies qui ont eu pas mal de succès. Après quelques années, j’ai eu envie d’écrire du suspense. Mais aucun producteur en Suède ne voulait de moi pour ça, parce que j’étais « le gars drôle », celui qui écrivait des trucs marrants. Alors je me suis tourné vers le Danemark, puis la Norvège. Et c’est là que j’ai pu adapter un roman de Karin Fossum. Le réalisateur du film est autrichien, mais il habite à Helsingborg. Et c’est là que j’ai trouvé la maison où habite Fabian Risk dans mes livres. Puis j’ai travaillé sur plusieurs adaptations dont la série Wallander. Et à un moment donné, malgré une certaine liberté dans l’adaptation, j’ai ressenti l’envie de dépasser cette espèce de plafond, qui oblige à se conformer à un personnage inventé par quelqu’un d’autre. J’en voulais plus et c’est là que j’ai commencé à écrire sur Fabian Risk.

C’était une sorte de réaction contre de nombreux policiers décrits dans les romans de l’époque, souvent des hommes plus âgés qui avaient tout perdu. Moi, je voulais un personnage plus ancré dans la vie avec des enfants et tous les défis qu’implique une famille.

Comment est né Fabian Risk ?

C’était une sorte de réaction contre de nombreux policiers décrits dans les romans de l’époque, souvent des hommes plus âgés qui avaient tout perdu. Moi, je voulais un personnage plus ancré dans la vie avec des enfants et tous les défis qu’implique une famille. Quand il arrive à Helsingborg, c’est une sorte de nouveau départ, sans nostalgie du passé. Je pense que j’ai mis beaucoup de moi-même dans ce personnage. Je voulais quelqu’un d’un peu différent, pas trop macho, mais plutôt quelqu’un de sensible, qui réfléchit beaucoup, qui commet des erreurs. Pas quelqu’un de sûr de lui en permanence. Au début, il a des difficultés avec ses émotions, il a parfois du mal à retenir ses larmes. 

Au fil des livres, il devient de plus en plus solide. Il lui arrive plein de choses, et ça le fait évoluer. Il apprend peu à peu à maîtriser ses émotions. Et maintenant, après six romans, il a énormément changé. D’une certaine manière, il n’a plus grand-chose à perdre.  Il porte désormais en lui une noirceur tout à fait différente. Il a beaucoup évolué, c’est devenu une personne complètement différente. Si au début lui et moi avions beaucoup en commun, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. On est plus comme de vieux amis qui ont pris des chemins très différents, je dirais. Et je trouve ça assez beau, chacun évolue à sa manière. Je sens que ce n’est plus entièrement entre mes mains. J’essaie juste de rester fidèle à qui il est à chaque instant, et son chemin s’est tracé ainsi.

C’était une manière de       « rentrer chez moi », sans avoir à y emménager. Je suis né et j’ai grandi à Helsingborg. Je n’y vis plus et n’y revivrai sans doute jamais.

Pourquoi as-tu choisi de situer tes romans à Helsingborg ?

Pour plein de raisons différentes. C’était une manière de « rentrer chez moi » sans avoir à y emménager. Je suis né et j’ai grandi à Helsingborg. Je n’y vis plus et n’y revivrai sans doute jamais. Je ne suis pas du genre à revenir. Je veux avancer. Mais ma mère y vit, et des amis aussi. Ensuite, je trouve qu’Helsingborg a une taille parfaite pour un polar. Une ville assez grande pour que ce soit crédible. Quand tu travailles avec Fjällbacka ou Sandhamn, ce sont des petits villages touristiques idylliques. Ça marche bien, parce que s’il s’y passe quelque chose, c’est forcément pendant l’été ou à la Saint-Jean. Mais là-bas, on ne peut jamais être anonyme. Tu vas acheter du lait, tout le monde te connaît. Moi, je voulais une ville où l’on peut être anonyme. Que mes personnages puissent l’être. Mais que ce soit tout de même assez petit pour qu’on puisse jouer sur les deux tableaux. Je voulais des quais de port, des rues sombres la nuit. Et en même temps, pouvoir faire le tour à vélo en quinze minutes — sans être à la campagne. Et puis j’aime la mer, l’Öresund. Ce que j’ai toujours ressenti, c’est que quand on se tenait là, sur le port ou sur la plage, qu’on regardait l’Öresund, on voyait le Danemark de l’autre côté. Et on avait le sentiment que c’est là que ça commence. Que l’Europe commençait là. On était au bord de l’Europe. C’est avec cette sensation que j’ai grandi — partir à l’aventure, voyager, c’était là-bas que ça se passait. J’aime travailler avec ces deux pays, ces deux cultures, et une enquête qui traverse les deux. Un criminel n’a pas à se soucier de la frontière. Il peut très bien la traverser. Mais un policier comme Fabian Risk, lui, il ne peut pas juste le suivre. Il ne peut pas être policier au Danemark. La frontière bloque tout. Il doit s’arrêter. Je trouvais ça très intéressant à exploiter. C’est comme ça qu’une équipe s’est aussi développée au Danemark. Beaucoup de scènes se passent à Copenhague. C’est une grande ville, avec une autre atmosphère. Et puis, personne n’avait vraiment encore utilisé Helsingborg de manière réussie dans le polar. Alors je me suis dit : je vais poser mon drapeau là. Il y avait déjà des récits de suspense qui s’y déroulaient, bien sûr, mais pas au point de construire un véritable univers.

Comment choisis-tu les lieux que tu utilises dans tes romans ?

C’est beaucoup de repérages sur Google Maps. J’ai décidé que tous les lieux doivent exister. Je veux savoir exactement où ça se passe. Si une rue est en cul-de-sac, elle l’est aussi dans mon livre. Je passe beaucoup de temps en recherche sur internet, et parfois je vais sur les lieux pour ressentir l’ambiance. La Scanie a beaucoup à offrir. Je veux que ce soit comme dans la réalité. Je n’aime pas transformer. Si j’ai choisi une maison, avec une haie de sureau, alors elle y est vraiment. Je prends déjà beaucoup de liberté avec mes histoires, je veux que le cadre soit réel. Ensuite, ce qu’on ne voit pas dans la vraie maison, je peux l’inventer : une pièce insonorisée enterrée sous le jardin. Ça, je me le permets. Je l’invente.

Poste de police de Helsingborg

Adresse : Bergavägen 25, 254 52 Helsingborg

Kärnan

La tour médiévale de Kärnan est l’une des principales attractions touristiques de Helsingborg. Elle apparaît notamment dans le premier livre Offer utan ansikte.

Adresse : 251 89 Helsingborg

©MVOBA 2025

Restaurant Olsons skafferi

Un bon petit restaurant où Fabian Risk aime se rendre pour manger un morceau.

Adresse : Mariagatan 6, 252 23 Helsingborg

Fahlmans konditori

Fabian Risk s’y rend souvent pour savourer une part de princesstårta.

Adresse : Stortorget 11, 252 20 Helsingborg

Château de Pålsjö

Un château et une magnifique hêtraie offrant une vue imprenable sur le détroit, un lieu présent dans presque tous les tomes, car la maison de Fabian Risk se trouve à proximité.
 

Adresse : Pålsjö slott, Hammarsköldsväg 79, 254 33 Helsingborg

Port de Helsingborg

Ilest courant de prendre le bateau pour « faire un tour », c’est-à-dire d’acheter un billet et faire l’aller-retour vers le Danemark sur le détroit tout en mangeant et buvant à bord. Une expérience à découvrir dans Arton grader minus.


Adresse : Oceangatan 3, 251 89 Helsingborg

Ramlösa Brunnpark

C’est ici que se trouve la source de la célèbre eau minérale Ramlösa. Un endroit très beau et agréable pour se promener. Il apparaît dans le prologue de Motiv X.

Adresse : Södra Brunnsvägen, 256 54 Helsingborg

Hôtel de ville

L’Hôtel de ville et la grande place d’Helsingborg apparaissent fréquemment, notamment dans Moins 18°.

Adresse : Drottninggatan 2, 252 21 Helsingborg

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